Journal de notre bordLettre no 155 (le 26 février 2014)Bonsoir à toutes et à tous, Comment servir les Ukrainiens ? Les dirigeants occidentaux ont leur recette. Les dirigeants russes en ont une autre. Mais ils leur veulent tous du bien aux Ukrainiens, évidemment ! Les uns prétendent leur apporter une belle démocratie nickel, les autres leur assurer la prospérité. Cette comédie ne manque pas de faire penser à cette nouvelle de science fiction de Damon Knight où des extra-terrestres visitant notre planète, les Karamites, semblent vouloir apporter la paix et la prospérité aux hommes. Ces derniers se réjouissent encore plus lorsqu'ils parviennent à traduire le titre d'un livre à succès auprès de ces généreux et bienveillants visiteurs interstellaires : « Comment servir l'homme ? ». Un traducteur méfiant découvrira, trop tard, qu'il s'agit en fait d'un livre de cuisine... Dans les hautes sphères de la Russie, de l'Union européenne et des États-Unis, on se demande donc à quelle sauce accommoder ce turbulent peuple ukrainien. Les oligarques occidentaux et les oligarques russes ont à l'évidence des intérêts différents mais pas entièrement divergents. Si cela devait provoquer une guerre civile et une partition de l'Ukraine, les uns comme les autres s'en arrangeraient et en feraient payer le prix sanglant au peuple ukrainien. Mais pour l'heure, ils semblent préférer marchander en coulisse pour arriver à un arrangement, sur le dos des Ukrainiens bien sûr. Car, ont-ils un traitement de choc très différent à leur proposer ? Pour eux, en solides tenants de l'économie capitaliste, un « bon Ukrainien », quelle que soit sa langue ou son origine, est un Ukrainien qui accepte de vivre dans la misère, au chômage ou avec des salaires tournant autour de 200 euros et si possible moins, avec des services publics brillant par leur absence. Une Ukraine à leur goût est un pays qui dans tous les cas de figure doit être gouverné par une riche mafia étatique (élue « démocratiquement » pour masquer la dictature du marché) ne lésinant pas sur la répression et le pillage des ressources du pays. Sur ces points vitaux concernant la majeure partie des Ukrainiens, il n'y a rigoureusement aucune divergence entre Poutine, Hollande, Merkel ou Obama. Leur intérêt commun est que le gaz russe soit vendu et acheté sans encombres. Il est aussi d'avoir chacun leur part dans le pillage des ressources minières, industrielles et agricoles loin d'être négligeables de l'Ukraine. Quant aux milieux financiers internationaux et aux grands États de l'Union européenne, ils sont plus particulièrement inquiets et prêts à être intransigeants avec les Ukrainiens, comme ils le sont avec les Grecs, pour leur faire payer la dette, le trou dans la caisse de leur État provoqué par le siphonnage des richesses par les clans qui se sont succédé au pouvoir. Les fortunes des oligarques ukrainiens soi-disant pro-russes ou pro-européens, aussi corrompus les uns que les autres, se trouvent de toute façon bien au chaud dans les paradis fiscaux et en particulier en Suisse. Or les « mauvais Ukrainiens » aux yeux de Poutine et des Occidentaux sont probablement très nombreux. Ils se sont battus pour leurs droits et pour améliorer leurs conditions d'existence. Ils n'ont l'intention de se laisser berner par personne ni de renoncer à changer leur sort. Pas davantage que le peuple tunisien et le peuple égyptien qui n'ont pas baissé les bras après avoir renversé leur dictateur il y a trois ans. Pas davantage que le peuple syrien qui ne veut ni de la dictature de Assad, ni de celle des intégristes. Un des enjeux importants de tous les mouvements populaires en cours ou qui se sont déroulés ces dernières années dans le monde est déjà de ne pas les sous-estimer, de ne pas les considérer comme perdus d'avance parce qu'ils ne disposeraient pas de guides éclairés, de partis sachant tout à la place des gens, et sous prétexte que des forces d'extrême droite cherchent de plus en plus à tirer leur épingle du jeu, de ne pas les dénigrer. Celles et ceux que toutes les tendances révolutionnaires appelaient autrefois les masses (ou « les petites gens » dans une version condescendante) apprennent au travers de leur propre expérience, en luttant, en écoutant, en lisant, en comparant et en aiguisant leur sens critique. Il n'y a pas de raccourci. Et c'est une tâche complexe parce que tout mouvement social d'une certaine importance est souvent hétérogène socialement, politiquement, culturellement, tiraillé par des contradictions et miné par des tentatives de détournement vers des impasses. Un problème récurent dans les mouvements est celui de l'usage inconsidéré de la violence par certains participants qui ne fait que renforcer les composantes réactionnaires et détourne l'attention des questions essentielles. En participant à un vaste mouvement ou en tentant d'en analyser d'autres, c'est un combat intellectuel de tous les instants que nous devons livrer, y compris contre nous-mêmes, pour rejeter les stéréotypes qui enferment l'esprit et découragent, et pour ne pas nous satisfaire des illusions simplificatrices qui aveuglent et négligent les difficultés. C'est le noyau des excellentes raisons qu'on a de se mobiliser, de se révolter, de faire grève ou de faire une révolution, qu'il faut constamment dégager, comprendre, protéger et amplifier. Les potentialités positives d'un mouvement ne se livrent pas à nous spontanément. Il faut les traduire dans le langage de l'émancipation collective ; et ce travail de traduction doit être notre travail collectif urgent, sous peine d'être dévorés un peu partout par les forces du capital apparentes ou sous-jacentes. ___________________________________________________ La Bosnie telle qu'on n'en parle pas Le travail à mort La Commune n'est pas morte Courbet en exil L'évolution des langues et leur avenir Tranquilles Flamboyant et flegmatique Il y a 150 ans : la Première Internationale ___________________________________________________ LA BOSNIE TELLE QU'ON N'EN PARLE PAS La Bosnie se trouve en Europe. La précision n'est pas inutile car peu de gens ont à l'esprit que Sarajevo se trouve à vol d'oiseau beaucoup plus près de Paris que Lisbonne, Varsovie ou Athènes. Dans cette région de l'Europe, des événements d'un grand intérêt se déroulent depuis le 5 février dernier, plus particulièrement en Bosnie-Herzégovine où 6000 ouvriers de Tuzla se sont révoltés. Les salaires ne sont plus payés et les cotisations sociales ne sont plus versées depuis longtemps, vidant les caisses de retraites et détruisant les assurances sociales et maladie. Depuis le mouvement a fait tache d'huile à Sarajevo, Mostar et les autres villes. Des assemblées locales (des plénums) élaborent des cahiers de revendications et ébauchent des programmes. La privatisation des usines est remise en cause de même que le prêt du FMI censé être remboursé par une population déjà exsangue. Les taxes et hausses de prix des services publics sont rejetées. La légitimité des corrompus occupant les divers pouvoirs a été balayée. Bon nombre ont été destitués par les manifestants dans plusieurs villes. Les gens étouffent dans un système bureaucratique favorable aux clans politico-mafieux élaboré après la guerre de 1992 à 1995 par les grandes puissances toujours présentes militairement. Un mouvement avait déjà eu lieu quand un bébé n'avait pu être soigné à l'étranger parce que ses papiers ne pouvaient pas être en règle ! Les jeunes ne supportent plus qu'on les manipule et gâche leur avenir avec la corruption et les divisions ethniques ou religieuses qui arrangent bien les trafics des diverses mafias. Comme ces événements ont un caractère réjouissant, redonnent l'espoir de dépasser les clivages et les haines entre des populations terriblement affectées par les massacres perpétrés par les différents mouvements nationalistes et les manoeuvres des grandes puissances, il est parfaitement cohérent que les médias les aient passés sous silence. LE TRAVAIL À MORT Il y a moins d'un mois, un travailleur, Emmanuel, s'est pendu à l'usine Renault-Cléon sur son lieu de travail. En avril de l'an dernier, un autre travailleur, Cédric, s'était pendu également après avoir laissé une lettre mettant explicitement en cause les méthodes de management de la direction : « années de pression, chantage au travail de nuit, droit de grève qui n'existe pas », etc. D'autres suicides passés sous silence continuent d'avoir lieu dans d'autres usines, dans des bureaux et des administrations publiques. Mais après quelques brèves séquences d'émoi médiatique et quelques voix dénonçant ces suicides comme autant d'assassinats, nous nous retrouvons dans une situation où le suicide d'un ouvrier, d'un cadre, d'un chômeur est devenu un non-événement banal, au même titre que la mort d'un sans abri ou la mort de migrants au large de Gibraltar ou de Lampedusa. La multiplication des suicides au travail n'a pas encore fait mûrir une réflexion d'ensemble sur le fait que c'est la nature même du travail en régime capitaliste qui est mortifère, déshumanisante et insensée. On préfère au mieux mettre en cause le comportement particulier d'un encadrement déterminé. Or, ne pas mettre en cause le travail salarié, lequel n'a pour but que de reproduire et valoriser le capital, c'est tout simplement se refuser à remettre en question les fondements du capitalisme. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le socialiste anglais William Morris n'hésitait pas à le faire, de même que Paul Lafargue dans son « Droit à la paresse », et Karl Marx qui précisait sans ambiguïté que « l'émancipation définitive de la classe travailleuse » serait « l'abolition définitive du salariat ». Bien des marxistes ou prétendus tels se sont ingéniés à faire passer à la trappe ces idées subversives mettant en cause le travail sous régime capitaliste. William Morris partageait cette radicalité du propos de Marx, notamment avec sa fille cadette Eleanor Marx et son compagnon Edward Aveling. Ils fondèrent ensemble la Socialist League soutenue par Friedrich Engels. D'une manière vivante et évocatrice, Morris a montré en quoi l'abolition du travail salarié libérerait les pouvoirs créateurs de tout le monde et permettrait d'établir des relations harmonieuses entre les hommes, de même qu'avec la nature. Il l'a fait notamment en 1890 dans « Nouvelles de nulle part ou Une ère de repos » (éd bilingue Aubier, 2004, ou éd L'Altiplano, 2009). Comme introduction à la réflexion de William Morris sur le travail, il faut saluer la publication récente de deux de ses conférences dans « La civilisation et le travail » (éd Le passager clandestin, novembre 2013, 103 pages) avec une présentation d'Anselm Jappe. En lisant ces textes, de même que les « Nouvelles de nulle part », on constate que l'opération consistant à faire passer William Morris pour un doux utopiste vieillot, un gentil adorateur de la vie au Moyen-Âge, et Paul Lafargue pour un aimable plaisantin, ne visait qu'à enfermer le mouvement ouvrier dans le culte du travail et du machinisme incontrôlé. Nous constatons les dégâts. Nous n'avons que 130 ans de retard sur les idées de William Morris. Essayons de nous ressaisir rapidement : il y va de l'avenir de l'humanité et de son environnement. LA COMMUNE N'EST PAS MORTE Pour bien faire, il faudrait reprendre avec un oeil neuf tous les dossiers des grandes révoltes et des grandes révolutions, à la lumière des problèmes qui se posent à nous en cette deuxième décennie du XXIe siècle. Car ces dossiers sont tous encombrés d'idées toutes faites, de polémiques vieillies, d'approximations et de schématisations qui finissent par brouiller la compréhension de ces événements. Ainsi, ils ne nous offrent plus de ressources pour comprendre les mouvements actuels et à venir. Le livre d'Éric Fournier, « La Commune n'est pas morte, Les usages politiques du passé de 1871 à nos jours » (éd Libertalia, février 2013, 190 pages) est à cet égard d'un grand intérêt. Pour ceux qui l'auraient perdu, il redonne goût à l'histoire comme construction à la fois critique et rigoureuse, comme recherche mettant à l'écart les récupérations paresseuses et les constructions mythologiques peu consistantes. De 1871 jusqu'à nos jours, la Commune a été un enjeu pour toutes les tendances politiques mais aussi un sujet de confrontations ou, à tout le moins, de discussions vives entre historiens. On apprend ainsi beaucoup de choses sur les façons diverses dont les républicains modérés, les anciens communards, les socialistes, les communistes, les staliniens, les groupes d'extrême gauche des années soixante ont interprété la Commune ; et comment la force symbolique de la Commune est restée vivace jusqu'aux célébrations du centenaire de 1971. Éric Fournier montre avec finesse que la complexité de cet événement tragique et inspirateur a favorisé une grande plasticité mémorielle. Il nous invite en conclusion à « saisir la singularité du passé pour espérer comprendre celle du présent ». Avec les recherches historiques toujours en cours et la configuration nouvelle des luttes, il n'y a pas de doute que « la Commune n'est pas morte ! ». COURBET EN EXIL Le peintre Gustave Courbet participa activement à la Commune de Paris de 1871. Cela lui valut plus de deux mois de prison et un acharnement de l'appareil judiciaire pour le rendre responsable du renversement de la colonne Vendôme au cours de la Commune. Les Versaillais vengeurs entendaient lui faire payer le prix astronomique de la réédification de ladite colonne. Ruiné et à bout de rage, Courbet décida de partir en exil en Suisse au bord du lac Léman et commença à peindre des toiles à un rythme soutenu pour satisfaire la demande forte des amateurs européens et se donner une chance de revenir dans sa région natale, la Franche-Comté. Le roman très réussi de David Bosc, « La claire fontaine » (éd Verdier, septembre 2013, 116 pages) est centré sur cette dernière période de la vie du grand peintre dit réaliste. Il est étayé par une documentation sans faille. L'auteur échappe totalement à la superficialité anecdotique de certains romans mettant en scène un personnage célèbre. Son écriture semble émaner des toiles de Courbet. Elle colle à l'art du peintre, à son style de vie, à ses liens vertigineux avec les lieux naturels qu'il chérissait. « Quand il peignait, Courbet plongeait son visage dans la nature, les yeux, les lèvres, le nez, les deux mains, au risque de s'égarer, au risque surtout d'être ébloui, soulevé, délivré de lui-même. » Son séjour à La Tour-de-Peilz, non loin de Vevey et du château de Chillon qu'il peindra, n'a rien d'une retraite solitaire, mélancolique et désolée. Il s'adonne aux solides plaisirs de sa vie : peindre, faire l'amour, se baigner dans les rivières et les lacs, rencontrer des amis, boire le vin blanc local plus que de raison. Des amis l'ont retrouvé dans son exil. Des personnes l'aident à tenir son habitation et à produire rapidement des tableaux. Généreux, franc du collier, il ne tarde pas à être apprécié par les habitants de la région qui n'ouvrent pas facilement leur porte et leur coeur au premier étranger venu. Sa magnifique vitalité est malgré tout assombrie par les tracas et par le grand chagrin de l'écrasement de la Commune dont il ne parle à personne. Sa légendaire vantardise lorsqu'il était à Paris s'est envolée. Mais Courbet reste fidèle à ses idées, à son art et à sa ligne de vie jusqu'au bout. Il avait écrit : « Quand je serai mort, il faudra qu'on dise de moi : celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est le régime de la liberté. » L'ÉVOLUTION DES LANGUES ET LEUR AVENIR Sur la planète les espèces disparaissent à une cadence importante mais aussi les langues parlées. Elles seraient au nombre de 6000 et la moitié d'entre elles seraient menacées de mort d'ici la fin du siècle, voire plus tôt. La diversité linguistique s'étiole, tout particulièrement dans les parties du globe où la biodiversité est importante. C'est ce que mettent en évidence plusieurs articles du dossier de la revue « Pour la science » de janvier-mars consacré à l'évolution des langues et à leur avenir. Mais avant d'aborder l'extinction de nombreuses langues, le dossier analyse de façon passionnante leur éclosion et leur épanouissement. C'est le meilleur de l'esprit scientifique qui est mobilisé, indiquant ce qui est dûment établi par de multiples travaux, comme la structure en réseaux du langage, l'apport de la génétique à la compréhension de l'histoire des langues et de leur expansion, mais aussi les chantiers ouverts qui demandent de plus amples vérifications, comme l'existence d'une première langue en Europe, le vascon. Des articles traitent des accents en français, des langues créoles, des langues gestuelles, des langues tambourinées et des langues sifflées portant loin comme les chants d'oiseaux. Un entretien avec Alain Rey aborde le contenu de son dernier ouvrage, le « Voyage des mots » où il étudie l'apport (plus important qu'on ne le croyait jusqu'alors) de l'arabe, du persan et du turc au français. Il y a là de quoi faire taire tous les nationalistes franchouillards. TRANQUILLES Dans les années 1980, le guitariste et chanteur Marc Knopfler était surnommé « l'homme tranquille du rock' n' roll », ce qui n'était pas forcément très flatteur. En 2006, il a réalisé un album, « All the Roadrunning » (CD Mercury) avec Emmylou Harris, une chanteuse et guitariste de country, rock'n'roll, folk et bluegrass, qu'on peut aussi qualifier de femme tranquille. Vous pouvez d'ailleurs l'imaginer dans les années 1980 chantant en plein air à Seattle devant un public heureux, le soleil déclinant et les gamins courant librement dans une ambiance totalement « Peace and Love ». Dans le monde actuel de grande angoisse et d'excitation vide de sens, un peu de musique tranquille n'est pas de refus de temps à autre, surtout lorsqu'elle est dépourvue de mièvrerie et qu'elle est talentueuse. Les douze chansons de cet album ont été composées par Marc Knopfler. Dans le domaine de la folk, de la country et de ce qu'on appelait autrefois la pop music, le traitement de la voix ne souffre aucun laisser aller. Il suffit de citer Joan Baez, Judy Collins, Paul Simon, Bob Dylan, Grace Slick ou Pete Seeger qui vient de disparaître. Ce sont ces qualités « naturelles » de mise en place des voix que l'on retrouve dans les duos entre Marc Knopfler à la voix chaleureuse et Emmylou Harris dont la voix est restée étonnamment claire après une longue carrière commencée en 1969. A l'unisson, en contrechant ou en dialogue, ces deux artistes nous conduisent à travers les grands espaces nocturnes nord-américains, instaurant un climat doucement nostalgique, ponctué par les interventions inspirées du guitariste qui brilla autrefois au sein du groupe « Dire Straits ». FLAMBLOYANT ET FLEGMATIQUE Paco de Lucia qui vient de disparaître impressionnait les spectateurs par sa stature noblement flegmatique dont il ne se départait pas jusqu'au salut final. Alors, il concédait parfois au public enthousiaste l'ombre d'un sourire. La flamboyance de son jeu à la guitare n'en était que plus impressionnante. En provoquant une résurgence et une forme de dépassement du flamenco traditionnel, il n'a jamais perdu ses marques ou cédé aux séductions faciles. Existe-t-il un album de Paco de Lucia qui puisse nous laisser indifférent ? Nous ne les connaissons pas tous mais c'est improbable. Toute rencontre avec lui ne pouvait se faire qu'au bénéfice de tout le monde, que ce soit celles avec les chanteurs Camaron de la Isla ou Diego el Cigala, ou celles avec les redoutables virtuoses de la guitare jazz, Al Di Meola et John Mc Laughlin. Dans le registre de l'émotion retenue ou dans celui de l'expressivité joyeuse la plus débridée, Paco de Lucia gardait toujours la haute main sur son discours musical. IL Y A 150 ANS : LA PREMIÈRE INTERNATIONALE Nous relayons avec plaisir une initiative prise par la chorale des Sans Nom à Nancy qui a conduit à la constitution du Collectif 150 pour organiser un événement à l'occasion des 150 ans de la Première Internationale. Ce collectif est aujourd'hui soutenu par plusieurs organisations, collectifs locaux et individus. Nous leur laissons la parole : « Notre souhait est d'organiser un événement pour les 150 ans de la Première Internationale. Débats, concerts, manifestation seront au menu des ces trois jours (13-14-15 juin 2014 - Nancy - France). La présence de militants politiques, syndicaux, associatifs comme celle de musiciens, artistes et de chorales révolutionnaires d'autres pays en feront un événement politique, culturel et festif. L'organisation de cette manifestation est collective. Avec la diffusion de ce premier communiqué, nous appelons les associations, partis politiques, syndicats, collectifs de lutte et individus souhaitant participer à lire l'appel du projet et à nous contacter. » Vous pouvez lire le communiqué complet ici : http://www.150ans-premiere-internationale.org/index.php/appel-du-projet/ Bien fraternellement à toutes et à tous, Samuel Holder _______________________________________ Pour recevoir ou ne plus recevoir cette lettre, écrivez-nous: mél. : Culture.Revolution@free.fr http://culture.revolution.free.fr/ _______________________________________ |
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