Campagne électorale ou pas, il est flagrant que nous assistons à la
progression des catastrophes générées par le système d'exploitation actuel :
conséquences de plus en plus criantes du réchauffement climatique, tragédie au Darfour,
guerres en Irak, en Palestine, en Tchétchénie ou en Afrique, plongée lente et continue
dans la misère, la précarité et le travail exténuant pour plus des trois quarts
de l'humanité.
L'article qui suit aurait pu tout aussi bien s'intituler « les chemins difficiles de la
survie ». Le destin des classes populaires est intimement lié à celui de
l'humanité et de son environnement. On ne peut à l'évidence pas attendre des
classes dirigeantes qu'elles soient « raisonnables » ce qui voudrait dire qu'elles
pourraient se mettre à scier les branches confortables où elles sont assises. Le
caractère profondément destructeur du capitalisme ne peut être compris et combattu sans
un travail d'analyse sans trêve, électorale ou autre.
Il peut apparaître paradoxal de rechercher les chemins de l'émancipation en
se concentrant préalablement sur des faits et des évolutions qui indiquent à
l'évidence une dégradation ou une chute des conditions matérielles et morales
d'existence pour nombre de personnes constituant les classes populaires et en particulier le
prolétariat. Ce détour est inévitable et dans un sens fondateur. Si nous ne parvenons
pas à saisir au plus près les modalités des agressions et des tentatives de
séduction du système, la façon dont les salariés et les chômeurs les vivent
et les comprennent, tout projet émancipateur se réduit à un catalogue revendicatif et
à une rhétorique creuse.
Les contributions proposées par Carré Rouge visent avant tout à jeter les bases
d'un projet émancipateur, ce qui suppose impérativement d'examiner aussi souvent et
attentivement que nécessaire tous les obstacles qui se présentent dans cette voie.
Il sera examiné ici deux formes d'expression des salariés qui sont deux formes de retrait :
l'abstention aux élections qui est un retrait des formes de consultations politiques
traditionnelles, et le suicide de certains travailleurs qui est un retrait de la vie. Les militants de gauche
ou d'extrême gauche ont une tendance spontanée à ne pas porter leur attention sur des
sujets aussi déplaisants. Ce refoulement ne peut que se payer au prix fort.
On pourra objecter que de telles formes de retraits d'une certaine vie politique ou de la vie tout court
ne sont pas des formes d'expression. Cela demande effectivement à être argumenté.
Les émeutes de jeunes dans les banlieues populaires à l'automne 2005 avaient
déjà soulevé ce problème. Elles avaient provoqué divers commentaires,
comme quoi ces manifestations étaient absurdes, insensées et en particulier dépourvues
de sens politique. Or il ne s'agit pas de donner le sens d'un évènement ou de
décréter qu'il n'en n'a pas, en se posant en expert du social ou du politique, mais
de le chercher. Il n'y aura eu finalement qu'une poignée de journalistes et de sociologues
ayant fait un travail de terrain sérieux pendant des mois ou des années pour fournir des
éléments de compréhension sur ces violences, ni pour les glorifier ni pour stigmatiser
les jeunes qui en étaient les auteurs.
Pour comprendre le phénomène de l'abstention grandissante aux
élections dans les quartiers populaires, c'est à nouveau vers des sociologues qu'il
faut se tourner pour comprendre les raisons et la profondeur du phénomène, et ensuite en
dégager la signification dans une perspective émancipatrice. Ce décrochage massif est
montré du doigt comme une expression encore une fois négative des couches populaires qui
seraient composées en grande partie d'individus qui « se fichent de tout »
puisqu'ils sont indifférents ou très distanciés par rapport aux consultations
électorales. « Ils confondent la gauche et la droite ! » A supposer que ce soit toujours
le cas, à qui la faute ?
Toutes les analyses sociologiques sérieuses de la société française convergent au
moins sur un point. Le poids démographique des salariés ne cesse de grandir. On ne tend en
aucune façon vers un développement des couches moyennes, bien au contraire. La polarisation
entre riches et pauvres est de plus en plus accentuée. A partir de ces prises en compte, certains
sociologues comme Annie Collovald qui a mené une enquête sur les conducteurs de la RATP et
Olivier Schwartz s'efforcent de cerner ce qu'on peut entendre par « classes populaires »,
« électorat populaire ou « quartiers populaires » (voir l'entretien avec ces
auteurs dans la revue Vacarme n°37 de l'été 2006 sous le titre
« Haut, bas, fragile : sociologies du populaire »). L'intérêt de leur
réflexion consiste à ne pas renoncer à donner une définition de la
catégorie du populaire (petitesse du statut social et professionnel, étroitesse des
ressources économiques, éloignement par rapport au capital culturel) tout en montrant les
failles et les complexités de comportement politique des classes populaires. Ils n'excluent pas
par exemple que l'entreprise sarkozyste puisse trouver un écho auprès de salariés se
trouvant coincés entre ceux du « haut » et ceux du « bas », « les
familles pauvres qui profitent de l'assistance, les immigrés qui ne veulent pas
« s'intégrer », les jeunes qui font partie de « la racaille » selon
eux.
De son côté Henri Rey donne de bons éléments d'explication du recul du vote en
faveur des partis de gauche, comme produit d'une longue érosion et d'une transformation
interne inaboutie au sein du salariat, dans le chapitre « Des classes populaires (presque)
invisibles » de l'ouvrage collectif « La France invisible » (sous la direction
de Stéphane Beaud, Joseph Convafreux et Jade Lindgaard, éd La Découverte).
Les journalistes superficiels et les politiciens intéressés ont bien souvent
exagéré la percée de Le Pen dans les quartiers populaires et accordé peu
d'importance aux succès notables de l'extrême gauche. Mais le caractère saillant
le moins discutable est la progression spectaculaire de l'abstention dans les quartiers populaires depuis
1981 qui marquait déjà un net recul de la participation par rapport aux présidentielles
de 1974.
Les sociologues Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen ont mené une enquête de 2002
à 2006 dans un quartier de la banlieue nord de Paris, la cité des Cosmonautes, à
Saint-Denis. Ils ont intitulé leur livre « La démocratie de l'abstention, Aux
origines de la démobilisation électorale en milieu populaire » (éd folio
actuel, février 2007). Le tableau est fouillé et nuancé car les auteurs ont eu de
nombreux échanges avec les habitants, ont observé les comportements les jours de vote dans
cette période et ont étudié les résultats électoraux et les listes
électorales sur ce quartier depuis 1974, début d'une récession économique. Il
est évidemment impossible de résumer un travail de recherche aussi poussé et
inédit en France sur une telle question. Mais il en ressort que le poids du chômage et de la
précarité de l'emploi, la disparition de l'implantation du PCF, les mouvements de
population conduisant à l'emménagement d'habitants de plus en plus pauvres et de plus
en plus d'origine immigrée conduit à un grand décrochage de la politique sous ses
diverses formes. Démobilisation que traduit par exemple le fait qu'un grand nombre d'habitants
ne sont pas inscrits sur les listes ou le sont sur la liste d'un autre quartier ou d'une autre ville.
Céline Braconnier précisait dans un entretien au Monde du 14 février
dernier à propos de cette cité de Saint-Denis : « Ici, la politique est perçue
comme un spectacle assez ésotérique. » C'est ce qui conduit les auteurs à
parler d' « américanisation électorale » dans la mesure où aux
Etats-Unis l'électorat populaire s'exprime très peu lors des élections. La
ségrégation sociale et spatiale tend donc à correspondre à une
ségrégation électorale.
Ainsi se trouve étayé une lecture possible de l'évolution de la France où le
social est intimement lié au politique. Au travers de mécanismes essentiellement
économiques et sociaux, la démocratie impérialiste française converge comme sa
grande soeur des USA vers un fonctionnement où une grande partie des membres des classes populaires
sont des « citoyens passifs », apathiques, indifférents. Une « démocratie
moderne » qui ne tient pas à être troublée par l'incursion des citoyens pauvres
ou dans la gène qui seraient trop informés et trop motivés y compris sur le terrain
électoral. Car il ressort aussi de l'analyse de Cécile Braconnier et de Jean-Yves Dormagen
que dans une cité populaire comme celle des Cosmonautes, l'intervention persuasive de quelques
personnes de sa famille ou dans ses relations réactive aussi rapidement l'intérêt
politique, de même que certaines échéances électorales perçues comme de
forte intensité.
En contrepoint de l'analyse des sociologues, il n'est pas inutile de s'arrêter sur la
fiction romanesque de José Saramago, La Lucidité (éd du Seuil, octobre 2006)
qui a pour sujet central le refus de voter pour les partis traditionnels de droite ou de gauche. Saramago est
un romancier qui a milité longtemps au Parti communiste portugais et qui a reçu le prix Nobel
de littérature en 1998. Il se plait à répéter « Le communisme n'est pas
mort, il est à réinventer. » Son ironie voltairienne l'a conduit a raconter une
histoire mettant en scène le comportement des électeurs d'une grande ville, une capitale
qu'il ne nomme pas mais qui pourrait être Lisbonne. Sans concertation aucune, sans revendication et
en toute tranquillité, les électeurs qui avaient commencé par s'abstenir
massivement, se mettent à voter blanc à 83%. Stupeur en haut lieu. Un ministre hasarde :
« peut-être que tout compte fait les gens sont simplement fatigués des
mots ». Mais les hommes clefs de l'appareil d'État estimant que la
Démocratie a été bafouée, s'emploient à faire payer chèrement
leur attitude à ces citoyens irresponsables. Le sens de la fable de Saramago n'est pas
nécessairement de prôner le vote blanc mais de dévoiler l'hypocrisie et le
caractère de plus en plus factice des démocraties sous contrôle et influence des
bourgeoisies occidentales et la facilité avec laquelle elles peuvent supprimer tous les droits
démocratiques. La rapidité avec laquelle le « Patriot Act » de l'administration
Bush a été adopté en 2001 en est un exemple éclatant.
Les suicides de salariés ne constituent pas un phénomène
entièrement nouveau. N'importe quel salarié travaillant pendant des années dans une
grande entreprise a forcément connu ou entendu parlé d'un travailleur se suicidant
après une dépression engendrée par les mauvaises conditions de travail. Bien souvent les
causes de ces suicides sont étouffées. Pour ne pas avoir à affronter de tels drames, on
a bien souvent la tentation d'invoquer d'autres causes, des problèmes personnels, des
problèmes d'alcoolisme, etc. L'intériorisation de la domination patronale comme
naturelle explique le refus instinctif d'examiner les responsabilités qui pourraient se situer au
niveau de l'encadrement ou des directions des entreprises.
Cela n'a plus été possible avec le cas des quatre derniers salariés qui se sont
suicidés dans des laps de temps assez rapprochés, trois au Technocentre de Renault à
Guyancourt (Yvelines) et un autre à l'usine PSA de Charleville-Mézières (Ardennes).
Un ingénieur, deux techniciens et un électricien de maintenance. Ils avaient entre 31 et 44
ans. « La force de l'âge » comme on disait autrefois. Une force que la course au profit
a écrasé sans même ralentir un instant.
Ces suicides ne sont pas des accidents du travail mais des crimes du capital. Il y en aurait 300 à 400
par an, imputables au stress et aux mauvaises conditions de travail selon Christian Larose,
vice-président du Conseil économique et social et syndicaliste de la branche textile. 300
à 400, l'imprécision est révélatrice. A la racine de ces drames, il a
déclaré au « Parisien » (le 13 mars 2003) qu'il y a le stress et la
peur de perdre son travail qui poussent les gens à accepter « plus qu'avant des
pressions psychologiques et un langage insultant. »
La sociologue Annie Thébaud-Mony a recueilli pendant dix ans les témoignages d'agents EDF
et de salariés sous-traitants travaillant dans les centrales nucléaires (voir son livre
« Travailler peut nuire gravement à votre santé », éd de la
Découverte). Elle aussi pointe le cas de salariés extrêmement qualifiés ayant
entre 30 et 45 ans qui se sont suicidés, comme chez Renault ou à PSA, à cause de la
flexibilité et une obligation démentielle de résultat. Dans un entretien donné
à « Libération » (15 mars 2007), elle décrit les processus
implacables à l'oeuvre pour « écraser les coûts » et conclue :
« Face à ce sentiment d'impuissance, le suicide peut apparaître comme un acte ultime
de résistance. Refuser de se laisser atteindre dans sa dignité au travail. »
A côté du cas des salariés qui ne supportent plus d'être
harcelés, méprisés et mis sous tension sans limite, il faut relever d'autres cas de
suicides. Nombre de jeunes femmes de par le monde préfèrent se suicider que d'être un
objet soumis à un propriétaire à qui on les a mariées de force. Chaque suicide
est une tragédie particulière, qui détruit une personne singulière. On ne doit
pas pour autant en évacuer ou en atténuer la dimension sociale. Se tuer exprime bien souvent le
refus d'une existence indigne. Les révoltes individuelles, y compris quand elles prennent cette
forme, ne doivent pas être sous-estimées ou passées sous silence. Elles doivent
être comprises et entendues comme des appels à notre révolte collective contre un
système inhumain
C'est ainsi que le jeune Marx a abordé le phénomène des suicides en 1846 dans un
texte peu connu et remarquable, « Peuchet : Du suicide » (Karl Marx, oeuvres III Philosophie,
pages 1456 à 1462, Bibliothèque de la Pléiade). Marx présente à sa
façon et cite des extraits des « Mémoires tirés des archives de la
police, etc., par Jacques Peuchet ». Cet homme qui avait fait carrière dans la police avait
eu à connaître le cas de nombreux suicides qui l'avaient révoltés. A propos de
Peuchet, Marx précise : « Comme beaucoup de ces hommes de sens pratique, aujourd'hui presque
entièrement disparu, qui ont connu les nombreux bouleversements depuis 1789, toutes les illusions et
tous les enthousiasmes, toutes les constitutions et tous les gouvernants, toutes les défaites et
toutes les victoires, la critique des rapports de propriété, de famille et d'autres
rapports privés, en un mot la critique de la vie privée, apparaît chez Jacques
Peuchet comme le résultat nécessaire de leurs expériences politiques. » Peuchet,
fortement inspiré par Jean-Jacques Rousseau, résume son analyse par cette phrase lapidaire :
« La classification des diverses causes du suicide serait la classification même des vices de
la société. »
Au travers des mémoires de Peuchet, Marx veut donner un exemple éloquent de « cette
critique française, qui montrera en même temps ce que vaut l'illusion des bourgeois
philanthropes : qu'il suffit d'offrir un peu de pain et un peu d'éducation, comme si
c'était uniquement l'ouvrier qui dépérissait dans l'état
présent de la société, le monde existant étant, pour le reste, le meilleur des
mondes ». Ces phrases cinglantes restent d'une formidable actualité contre les illusions
caritatives et réformistes et contre l'inanité de l'ouvriérisme. Plus loin Marx
termine une phrase de Peuchet à sa façon : « chacun est étranger à
lui-même et tous sont des étrangers les uns pour les autres. »
Ce détour par le jeune Marx nous redonne l'élan pour comprendre la société
bourgeoise actuelle comme étant toujours, simultanément, de façon imbriquée et
indissociable, un système d'exploitation, de domination et d'aliénation auquel personne
n'échappe.
Les deux phénomènes de l'abstention et de suicides de salariés
découlent d'un processus global qui est celui de l'atomisation du prolétariat. Dans le
cas de l'habitat des salariés, c'est la dispersion spatiale entre cités plus ou moins
à l'abandon et zones pavillonnaires. Ces zones sont propices chez leurs habitants aux rancoeurs
à l'isolement et au « chacun chez soi ». La dégradation des espaces urbains les
plus populaires génère des sentiments d'impuissance, de découragement et
d'indifférence pour la politique.
Dans le cadre de l'entreprise, c'est la multiplication des statuts, la sous-traitance en cascade,
l'individualisation forcené des tâches et la multiplication des contrôles et des
évaluations des performances individuelles. L'ensemble est générateur d'un fort
sentiment de solitude que chacun intériorise et s'efforce de cacher pour préserver les
apparences. Face aux difficultés et aux objectifs impossibles à atteindre, on doit se
débrouiller seul. Quand l'individu décroche, la pression sociale pousse à parler de
« difficultés personnelles » alors que jamais les entreprises capitalistes n'ont
poussé aussi loin et de façon aussi raffinée la participation des salariés
à leur propre malheur.
Les formes de retrait et de décrochage qui viennent d'être
évoquées ne traduisent pas seulement un état des lieux de plus en plus catastrophique.
Elles disent quelque chose. Elles expriment le caractère intolérable de la
société organisé pour le profit. Si on tient à dire que ce sont des
phénomènes négatifs, cela doit être compris au sens de Hegel, repris par Marx dans
sa propre perspective : le travail du négatif, à savoir un processus de sape, qui
ébranle à terme ce qui semble durable et indépassable. Ce « négatif »
doit donc interpeller et secouer celles et ceux qui veulent changer ce monde.
Penser l'émancipation ne peut pas se concevoir et s'élaborer en
extériorité avec les classes populaires. Les recettes de construction de parti ou les
programmes que n'auraient plus qu'à consommer les salariés ne sont plus du tout de
saison s'ils l'ont jamais été.
Mais comment reconstituer ou constituer des collectifs efficaces pour les luttes d'aujourd'hui et de
demain ? Tout groupe ou collectif ne se justifie que par sa capacité à accueillir des personnes
différentes qui y trouvent un cadre où elles se révèlent. Un comité de
grève fonctionnant démocratiquement en est un exemple.
Le système capitaliste fait tout pour dépersonnaliser les travailleurs. Il les range dans des
catégories socioprofessionnelles ou politiques. Il cherche à les décomposer en diverses
identités ethniques ou nationales hostiles les unes aux autres. La construction de collectifs
inséré dans la lutte de classe ne se fera pas en proférant des
généralités mais par la reconnaissance chez chaque salarié, chez chaque jeune,
d'une personne aspirant à une autre vie, d'une personne ayant ses propres capacités de
compréhension et d'esprit critique sur la société. C'est par des processus de
reconnaissance mutuelle que chacun peut échapper à la dépersonnalisation, à
l'impuissance politique et à l'enfermement dans le prêt à penser.
Le film de Christian Rouaud, « Les LIP, l'imagination au pouvoir », qui vient de
sortir, apporte des témoignages sur une lutte ouvrière qui s'est déroulée en
1973 à Besançon et qui a amené les participants à faire fonctionner l'usine
pour eux-mêmes, en se passant d'un patron pour produire, vendre et avoir un salaire. Ce film offre
à voir comment le jeu démocratique qui s'instaure entre les différentes
personnalités constitutives du collectif en lutte, permet l'émergence des idées qui
soudent et renforcent, et aussi déconcertent l'adversaire. On y voit comment de
l'inédit, du créatif efficace peut surgir des interactions entre les personnes au sein de
la force collective. On y voit comment une lutte peut être du même coup un moment de bonheur
ineffaçable, en dépit des épisodes pénibles qui lui font suite. Un des chemins de
l'émancipation a été ouvert par les acteurs de cette lutte.
Le 23 mars 2007
Samuel Holder
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