Quels sont les principaux éléments socio-philosophico-historiques qui
permettent l'émergence d'une conscience et d'une pratique démocratiques larges ?
Pour aborder cette question, opérons un détour par la société grecque du
cinquième siècle avant l'ère chrétienne, siècle
généralement considéré comme l'âge d'or de la démocratie
athénienne.
Il convient de rappeler en préambule que dans cette société ni les femmes ni les
esclaves ni les étrangers ne votent et qu'ils n'ont droit à aucune
représentation politique.
La démocratie à Athènes n'est pas vieille. Au sixième siècle, la
société athénienne est loin d'avoir une vie démocratique achevée ; en
revanche, elle a une vie politique très riche. Seulement cette vie est dominée par les grandes
familles, plus ou moins constamment en rivalités entre elles. Mais ces rivalités publiques
permettent sans doute une certaine la maturation dans la politisation de l'ensemble de la population.
Remontons jusqu'à l'année 632 avant Jésus-Christ. Pour
empêcher la tentative de coup d'État d'un certain Cylon, un des neuf archontes (hauts
responsables de l'État), Mégaclès, de la famille des Alcméonides, fait appel
à la population d'Athènes et ses environs. La foule participe pendant quelque temps au
siège de l'Acropole, où Cylon s'est réfugié avec ses partisans. Plus
tard, sous le commandement des archontes, les insurgés sont massacrés alors pourtant qu'ils
sont en train de se rendre et se placer sous la protection des dieux. Cet acte sanglant sur un lieu
sacré est considéré comme si grave qu'il vaut aux Alcméonides
d'être chassés de la capitale pour sacrilège.
Une famille rivale, celle de Pisistrate, tente alors de dominer la vie politique athénienne. Tous les
membres de la famille des Alcméonides sont fustigés par les Pisistratides qui rappellent
systématiquement le "sacrilège" de leur ancêtre. Pisistrate se fait accorder
une garde personnelle en 561 au nom de ses actes militaires héroïques, notamment dans des combats
contre la cité de Mégare. Mais à l'aide de cette garde, il occupe l'Acropole et
instaure sa tyrannie jusqu'en 527, date de sa mort. Le terme grec de tyrannie désigne à
l'époque un pouvoir personnel pris par la force, mais qui s'appuie sur de larges parties de la
population, et qui favorise des grands travaux et une politique culturelle riche.
Les Alcméonides sont pendant ce règne les plus fervents opposants au clan de Pisistrate, avec
lequel pourtant un Alcméonide du nom de Mégaclès tente, mais en vain, de tisser des
liens matrimoniaux.
Après 527, les Alcméonides luttent encore contre les successeurs de Pisistrate. Vient en effet
une nouvelle période de guerre civile marquée notamment par l'assassinat d'Hipparque
(fils de Pisistrate et frère du tyran d'Athènes Hippias), en 514, par Harmodios et
Aristogiton. Ceux-ci ne parviennent pas à renverser le tyran Hippias, dont le règne dure
jusqu'en 510, mais ils deviennent de véritables héros populaires, largement applaudis par
les démocrates.
En 510, le pouvoir passe entre les mains de Clisthène, un Alcméonide réformateur, qui
instaure le système de l'ostracisme, procédure de consultation du peuple pour exiler les
"amis des tyrans", les Pisistratides comme les Alcméonides d'ailleurs. En fait, ce
système n'empêche pas du tout d'entretenir les rivalités entre les grandes
familles athéniennes. Par exemple, le fait que Xanthippos, le père de Périclès,
épouse Agaristè, la nièce de Clisthène, une Alcméonide donc, lui vaut
d'être ostracisé, alors qu'il n'est absolument pas un aspirant à la tyrannie.
Clisthène meurt après 507.
Les Athéniens sont en guerre contre les Perses (guerres médiques) de 490 à 479. Dans
l'urgence et les nécessités de la guerre, les dirigeants athéniens rappellent
Xanthippos et lui confient une importante charge militaire.
Tous ces événements se succèdent à un rythme que nos démocraties
contemporaines occidentales ne connaissent pas, et les historiens considèrent cette époque de
rivalités entre familles et de luttes contre les aspirants à la tyrannie comme formatrice
d'une conscience politique de qualité dans la population en général et parmi les
citoyens en particulier (même si le nombre de ces derniers au milieu du Vème siècle
n'est pas précisément connu).
D'autres facteurs ont sans aucun doute contribué à l'élaboration non pas
d'une simple opinion publique mais d'une citoyenneté si large et si vivante que la haine de la
tyrannie puisse passer le siècle et forger des attitudes démocratiques solidement
fondées.
Les sociétés sont marquées par les conflits d'intérêts
et de classes sociales, mais il arrive que certaines époques voient émerger des hommes (et des
femmes) d'Etat ayant le courage de transformer véritablement les institutions en place.
Périclès est de ceux-là. Mais il n'est pas le seul dirigeant réformateur
démocrate de Grèce : rappelons en effet avant lui les rôles de :
a) Solon, qui en 594-593 interdit l'esclavage pour dettes, protège la propriété
privée contre les créanciers et permet à tout citoyen d'en appeler à la
Justice pour défendre ses droits. Solon, issu d'une vieille famille d'Athènes, est un
propriétaire terrien ruiné devenu grand voyageur, poète, et aussi homme politique. Son
histoire se mêle encore à la légende.
b) Clisthène, qui en 508-507 donne la citoyenneté à des étrangers
résidents à Athènes et peut-être aussi à des esclaves, ignore les tribus
anciennes et divise l'Attique en dèmes, ou circonscriptions de communes. Chaque dème
s'administre dorénavant lui-même et fournit pour le pouvoir central d'Athènes les
soldats et les élus du Conseil. Engels, dans L'Origine de la Famille considère que
ces changements constituent une véritable révolution politique.
c) Thémistocle, qui dans les années 485-480, crée la flotte athénienne, et le
port du Pirée, cette flotte, formée des citoyens les plus pauvres, qui sauve Athènes
consécutivement dans la guerre contre les Perses, et dans celle contre l'ancienne alliée
Sparte.
d) Ephialte, qui en 462-461 réduit les pouvoirs de la vieille assemblée aristocratique de
l'Aréopage pour les transmettre à la Boulè, assemblée beaucoup plus
représentative de la population, puisque constituée de citoyens tirés au sort dans tous
les groupes de la société. Ici, il est évident que le rôle des hommes
réformateurs dans l'émergence d'une classe de citoyens conscients est essentiel.
e) Périclès (495-429), qui, pour favoriser la participation de la population, le
démos, à la vie politique, décide ensuite de payer un salaire aux participants
des procès et des réunions de la Boulè, afin qu'aucun travailleur
salarié qui participe aux débats publics ne puisse manquer une journée de salaire.
C'est aussi lui qui développe le système des liturgies (voir notre texte par ailleurs sur
ce sujet).
C'est un système politique qui fonctionne beaucoup sur le tirage au sort, et qui ne connaît
vraiment ni parti politique, ni service public, ni bureaucratie. Les hautes charges sont limitées dans
le temps et leur responsable doit rendre des comptes à la fin de sa "mission".
L'historien Louis Gernet donne de cette démocratie directe l'analyse intéressante
suivante : "Pour que le citoyen le soit pleinement, il faut que la participation à la chose
publique soit une participation active. Cela fait partie de sa noblesse, qui est d'être gouvernant
et non pas gouverné. Il n'est pas question qu'il ait des représentants ou, comme nous
dirions dans un langage anachronique, qu'il délègue sa souveraineté : il faut
qu'il assume lui-même les fonctions de l'État (...)".
Un autre élément fondateur de cette conscience politique, c'est
l'expérience des luttes militaires contre les "Barbares". Il y a d'abord les guerres
médiques, et les fameuses victoires grecques contre les Perses à Marathon en 490, Salamine en
480, Platée en 479.
Après ces victoires héroïques, les cités grecques, pour se préparer à
d'éventuelles nouvelles guerres contre les Perses, mettent en place une collecte de bateaux de
guerre et d'argent. Ce trésor collectif est placé dans l'île de Délos,
sous la direction d'Athènes. Mais les défections fragilisent très vite cette
alliance. La première défection a lieu en 469, avec le départ de Naxos. Les cités
qui rompent les alliances se trouvent bientôt considérées par Athènes comme
ennemies.
En 461, Athènes rompt avec son alliée Sparte, qui va incarner très vite le modèle
du régime oligarchique. Dès lors les Athéniens sont en rivalité non seulement
avec les Perses mais aussi avec les Lacédémoniens (habitants de Sparte). 457 : début de
la guerre réelle contre Sparte.
454 : Athènes obtient que le trésor de Délos soit transféré sur
l'Acropole, et de fait complètement contrôlé par elle. 449-448 : paix avec les
Perses. 446-445 : paix avec Sparte, paix dite de Trente Ans qui ouvre la période d'apogée
pour Athènes, une apogée impérialiste.
La politique impérialiste d'Athènes se concrétise aussi par la fondation de
colonies, qui sont de véritables cités, en particulier en Sicile (Syracuse,
Sélinonte...) mais aussi par le contrôle et les conquêtes sur les anciennes cités
alliées du temps de la Confédération de Délos.
Très souvent ces conquêtes sont assimilées à la lutte contre la Barbarie, oeuvre
des tenants de la libre citoyenneté athénienne. C'est un combat nouveau, car la
démocratie est une idée neuve, à ne pas confondre avec l'idée encore
inexistante à l'époque, tout au moins chez les auteurs que nous pouvons encore lire, de
liberté individuelle, et encore moins d'égalité sociale et économique.
L'historien Thucydide exalte cette conception de la liberté qui, explique-t-il, libère la
générosité, l'audace, l'action, autant de qualités qui font que les
peuples voudraient mourir pour la démocratie. Ce qu'il faut sans doute retenir de cet hommage,
c'est que la liberté à Athènes ne se trouve pas seulement dans les institutions mais
aussi dans la société des citoyens (de sexe masculin et libres, rappelons-le).
Des courants de pensées accompagnent ces nouvelles idées politiques et
influencent à leur tour les citoyens. On pense à la fois aux atomistes, aux sophistes et aux
auteurs de tragédies.
Né vers 460, Leucippe est souvent considéré comme le premier philosophe atomiste,
courant philosophique de l'Antiquité gréco-romaine, jusqu'au latin Lucrèce
(né en 98 de l'ère chrétienne). Dans son Traité
d'athéologie, le philosophe Michel Onfray salue "le coup de génie de Leucippe
et Démocrite qui, au Ve siècle avant l'ère commune, découvrent l'atome
sans disposer des moyens matériels pour confirmer leur intuition." Ces penseurs ont
mené des hypothèses matérialistes qui conduisent à "la conclusion que
l'agencement de ces atomes rend compte de la constitution de toute matière, donc du
monde." C'est une pensée éminemment porteuse de remises en cause. Michel Onfray
résume la portée subversive du contenu de cette philosophie matérialiste en formation :
"Avec l'avènement de l'immanence pure, cessent les fictions, les fables, donc les
religions et avec elles disparaissent les moyens de circonscrire le corps et l'âme des habitants de
la cité."
Des scientifiques grecs font avancer la connaissance et les idées sur la pensée et le cerveau.
Ces philosophes déjà matérialistes s'appellent Alcméon de Crotone, Leucippe,
Démocrite, Hippocrate. Ils traquent dans le corps la pensée humaine, qu'ils appellent
l'âme. Ils l'imaginent fabriquée par le foie, transportée vers le coeur et les
poumons, puis distillée dans le cerveau. Quant aux maladies mentales, ils refusent de les
considérer comme l'expression d'une possession divine ou diabolique. Ils soutiennent que
c'est un phénomène lié à l'organe du cerveau, le symptôme d'un
trouble physique que le médecin et non le prêtre doit chercher à guérir.
Les sophistes pour leur part font progresser la pensée dans le domaine de la morale, du vocabulaire,
de la philosophie. Ils viennent de cités oligarchiques et se tournent vers Athènes, cité
de la démocratie et de la liberté. Tous ne soutiennent pas pour autant la démocratie et
Périclès. Mais leurs idées s'avèrent subversives (quoique exprimées
dans un art oratoire jugé souvent spécieux) dans la mesure où ils remettent en question
les fondements de la loi, de la morale, des traditions et des croyances, dans la mesure aussi où ils
pensent que tout peut s'enseigner. Les sophistes poussent très loin, via le scepticisme et
l'ironie, les débats d'idées contraires, l'analyse du vocabulaire, ce qui a des
répercussions positives dans la langue elle-même, mais aussi dans des domaines comme
l'histoire et la justice. Lorsque Protagoras écrit que "l'homme est la mesure de
toutes choses", c'est à la religion elle-même qu'il porte atteinte.
Tous ces courants de pensée, sans compter l'influence de la philosophie de Socrate et Platon par
la suite, ont des points communs que résume l'historien Finley, à savoir : "un
noyau central de rationalisme, le rejet de toute acceptation automatique de règles ou
d'explications traditionnelles, mythiques ou conventionnelles ; l'insistance sur le fait que toutes
les institutions et les modèles de conduite doivent être justifiés par
référence à des principes et à des normes générales
"naturelles", et que l'homme est capable, s'il est préparé à faire cet
effort, d'appréhender les modes de conduite corrects."
Il est difficile de percevoir l'impact et l'influence de ces principes sur l'ensemble de la
population. En revanche, la portée féconde et très large du théâtre grec de
cette époque est évidente. Le cinquième siècle est en effet aussi le
siècle d'Eschyle, Sophocle et Euripide. Les représentations théâtrales sont
des manifestations littéraires, religieuses, philosophiques et politiques tout à la fois,
auxquelles se rendent tous les citoyens. Eschyle joue Les Perses, pour la première fois, en
472, dans la colonie de Syracuse, devant 15 000 spectateurs : signe que le sentiment de citoyenneté ne
s'arrête pas aux portes du Pirée, le port d'Athènes. De même, on raconte
qu'en 413, suite à la défaite athénienne en Sicile contre un général
venu de Sparte, les prisonniers athéniens qui connaissent par coeur des vers d'Eschyle sont
libérés.
Nous sommes évidemment loin de savoir comment le petit peuple, notamment les nombreux
artisans, pouvaient réellement influer sur la société et en particulier sa vie
politique. On sait pourtant que des milliers de citoyens se réunissaient à Athènes pour
participer aux grandes assemblées, notamment les séances de vote pour décider de
l'ostracisme (l'exil) imposé à tel ou tel citoyen soupçonné de vouloir
abuser des pouvoirs. Très certainement, la conscience politique de ces artisans était
dictée par leurs intérêts économiques.
Beaucoup notamment devaient s'enrichir grâce aux commandes de l'armée, en armures et en
armes, et pour cela soutenaient les campagnes de conquêtes. De la même manière, pour
apprécier ce qu'était la citoyenneté à cette époque, il faut se
rappeler que l'hoplite, c'est-à-dire le fantassin, doit se procurer lui-même ses armes,
ce qui contribue à constituer non pas une classe avide de paix (car comment ne pas imaginer que chaque
hoplite qui tient un tant soit peu à sa vie ne fasse pas pression sur ses camarades pour qu'ils se
fournissent avec le plus grand sérieux?) mais une classe de camarades-soldats, renforcée par la
longue liste des guerres.
Les petits artisans et boutiquiers, les petits marchands de l'agora, qui composent la population pauvre
de la cité d'Athènes sont majoritaires dans les assemblées, mais ce n'est sans
doute pas eux qui interviennent à la tribune. D'autant que le discours politique est
particulièrement élaboré, comme en témoignent à la fois la place
importante de la rhétorique dans la politique en Grèce et la pensée sophiste.
En 411, la révolution oligarchique dite des Quatre-Cents est enrayée en six mois par les marins
du Pirée et le petit peuple d'Athènes. En 404 les mêmes imposent aux Trente Tyrans
à la solde de Sparte le retour à la démocratie : ces Tyrans sont chassés
d'Athènes en 403. Ces événements montrent en quoi la population, malgré les
purges (et les terribles épidémies de peste) appuie encore la démocratie
athénienne.
L'historien Pierre Brulé présente en quelques lignes la complexité
des institutions qui, à côté des grandes assemblées populaires, tissent leurs
toiles dans la société grecque, et constituent des réseaux et des niveaux de
citoyenneté très divers mais aussi très hiérarchisés. Après avoir
rappelé que la femme athénienne est "une éternelle mineure dépendante de
ses tuteurs successifs : père, mari puis fils", et que les esclaves et les
métèques sont des parias, Pierre Brulé décrit ainsi la "segmentation
déroutante" de la société athénienne :
"On compte
- des groupes parentaux : les maisons, liées entre elles par des rapports d'endogamie;
- peudo-parentaux : la phratrie, groupe de fraternité symbolique tenant des registres
d'"état civil";
- des groupements politiques : la tribu, le dème, sorte de commune, où sont tenus des registres
analogues à ceux de la phratrie ;br> - des groupes à caractère religieux comme les
choeurs, les thiases, les orgéons : associations groupant un nombre limité de citoyens pour le
culte particulier d'un dieu, d'un héros.
D'autres groupes sont moins stables :
- le banquet, réunions de buveurs, (...);
- les hétaïries, "partis" politiques de l'époque, qui tiennent plus du
cercle d'amis se construisant autour d'une personnalité remarquable. Où ranger, enfin,
les solidarités d'âge, la phalange, le gymnase ?"
Lorsqu'on sait que le père doit accomplir pour son fils de nombreuses démarches pour que
celui-ci soit accepté dans le groupe auquel il doit être intégré, on constate
qu'à côté de la démocratie ouverte à tous il y a de nombreux groupes
élitistes qui proposent autant de citoyennetés différentes.
Tout cela est très éloigné d'une conception comme celle de l'après
Révolution française dans laquelle précisément la citoyenneté était
un combat contre les élites, leurs particularismes et leurs privilèges. Preuve que les
critères de citoyenneté réelle peuvent être élastiques, voire
contradictoires !
Cela n'empêche pas de conclure que la conscience politique de la population, ou encore son
"sentiment de citoyenneté", n'est pas le produit du hasard. Il y a bien des
éléments qui permettent de comprendre d'où viennent, dans cette Grèce antique
du cinquième siècle, les diverses formes de politisation de la population dans son ensemble.
Les crises politiques, dans lesquelles s'affrontent tout d'abord de vieilles familles
athéniennes s'élargissent à toute la Grèce, et semblent opposer un peuple
libre et démocrate, fidèle à une cité politique où de nouvelles
institutions favorisent la prise de décision collective, à des cités oppressives. Ces
éléments sont autant de facteurs qui créent un climat favorable à
l'émergence de convictions, et même de réflexes démocratiques. Ce bien commun
politique est encore enrichi grâce à la profusion des idées contenues dans le
théâtre, la religion, la philosophie qui toutes abordent des notions fondamentales sur la
démocratie, la place de l'homme dans le monde et la cité. Tous ces éléments
ont constitué un ensemble de faisceaux qui, en se concentrant sur quelques décennies et sur
quelques kilomètres carrés ont permis à un peuple, pourtant entravé dans une
société de classe (mais, précise l'historien Finley, sans troubles paysans), de
faire progresser l'histoire de l'humanité.
mai 2005
André Lepic
Références bibliographiques :URL d'origine de cette page http://culture.revolution.free.fr/en_question/2005-07-02-Citoyennete_Athenes_antique.html