Le rêve d'une chose

de Pier Paolo Pasolini (1922-75)

Éditions L'Imaginaire Gallimard
Roman, 214 pages

Pasolini est davantage connu comme cinéaste. Mais c'est une activité artistique qu'il n'a entreprise que relativement tard, à partir de 1961. Il était avant tout un poète et ce court roman révèle aussi le regard de poète qu'il portait sur la réalité sociale. Il exprime avec simplicité ce qui faisait la dureté mais aussi la saveur de la vie de jeunes villageois du Frioul dans les années 1948-1949. Il connaissait bien cette région montagneuse du nord de l'Italie pour y avoir vécu de 1943 à 1949.

Trois jeunes de trois villages différents deviennent amis, « à la vie, à la mort ». Ils sont pris dans le tourbillon des fêtes locales, dans l'ivresse du vin de la région, dans les élans de l'amour et de la lutte sociale mais ils sont aussi tenaillés par la faim. Ils tentent l'aventure de l'immigration en Yougoslavie ou en Suisse. A leur retour, ils vivent une période pendant laquelle le Parti communiste organise et encadre les manifestations des paysans pauvres contre les gros propriétaires terriens qui ne veulent pas embaucher.

Un roman poignant et d'une belle vitalité.

Le 26 juin 2000

Samuel Holder

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